Ce patrimoine qu’on assassine : les parkings aériens

Publié le par les Paraiges

Heureuse décision que celle prise par le conseil municipal d’étendre le secteur sauvegardé à toute l’ancienne ainsi qu’à la nouvelle ville. Le précédent classement de 1962 ne protégeait que le secteur autour de la cathédrale, laissant volontairement le reste du centre historique aux mains des démolisseurs et promoteurs de tout poil qui en firent un champ libre à toutes les folies (Coislin, Pontiffroy, Saint-Jacques, etc.).

Néanmoins une question demeure : secteur sauvegardé signifie-t-il secteur protégé ? On peut se le demander. Si tel est le cas, on ne devrait plus JAMAIS voir la construction de parkings aériens tels que les deux qui poussent actuellement, l’un boulevard Paixhans, à cheval sur un rempart du XIIIe siècle et défigurant ce témoignage unique de la fortification médiévale ; l’autre place Mazelle, cassant l’harmonie d’une place du XVIIIe siècle et gâchant les belles perspectives du boulevard circulaire ? Un troisième n’était-il pas prévu à proximité de l’hôpital Belle-Isle ?

Curieusement, personne ne s’élève face à ce vandalisme, ni élus, ni mouvements associatifs.

Bien sûr, il s’agit de décisions de la municipalité précédente. Bien sûr, la question du stationnement en centre ville est vitale. Pour autant, doit-on en arriver à de telles aberrations ? Lorsqu’à la fin des années 1970, la rue des tanneurs devait accueillir un parking aérien, la municipalité s’est finalement rangée au bon sens afin de créer ce si agréable jardin, qui magnifie l’entrée de ville.

Le bon sens semble avoir abandonné notre bonne ville et ses édiles. Sinon, comment trouver un intérêt à la suppression du parking en surface (et gratuit) de la place Mazelle et à son remplacement par un parking aérien (et payant) dont la laideur et le colossal ne peuvent qu’impacter sur les perspectives vertes du boulevard Maginot et de l’avenue Jean XXIII ?

Comment défendre son patrimoine multiséculaire et l’affubler de structures de métal comme c’est le cas du parking derrière la maison du bâtiment ?

Est-ce là l’héritage des théories de Blondel et de l’écologie urbaine, toutes deux appliquées et inventées à Metz ?

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