« Mon grand projet pour la caserne Ney » Michel Barhélémy

Michel Barthélemy, agitateur d’idées bien connu de la place de Metz, s’était déjà illustré en 2008, en proposant un projet alternatif pour le réaménagement de la place de la République. Il voulait alors mettre en valeur l’histoire de cette place, à travers une promenade originale. En 2009, il a sorti une nouvelle idée originale de son chapeau. Et elle pourrait bien susciter l’intérêt de décideur en tous genres. Il s’agit d’un projet de reconversion de la caserne Ney.

Que proposez-vous pour la caserne Ney ?

On a beaucoup parlé de la place de la République. Mais le seul bâtiment qui a vraiment de l’intérêt sur cette place, c’est la caserne Ney. Des centaines de milliers de visiteurs sont attendues au Centre Pompidou-Metz, il faudra ensuite les attirer vers le cœur de Metz pour que la ville puisse tirer profit de cet extraordinaire équipement. Qu’y a-t-il entre Pompidou et la rue Serpenoise ? La caserne Ney, et notamment la façade donnant sur l’avenue Schuman. Une situation urbaine et une architecture exceptionnelle. Avenue Schuman sera un peu nos Champs-Elysées messins, je veux que s’installent des boutiques de luxe uniquement. De magnifiques magasins qui changeraient des grandes enseignes de la rue Serpenosie. Ce serait magnifique. Et cela correspondrait parfaitement à la demande des riches amateurs d’art qui feront des milliers de kilomètres en avion pour admirer les œuvres du Centre Pompidou-Metz.

Et que feriez-vous des autres ailes de la caserne ?

Côté avenue Ney, je propose d’installer des boutiques de bonnes affaires. Des produits de qualité à prix cassés. Les touristes seraient ravis. Le bâtiment central serait consacré à l’art du commerce et au commerce de l’art. Je vois là des artistes, des showroom, des salles des ventes, des défilés, des expositions...

Comment entendez-vous porter ce projet ?

J’ai déjà fait appel à un architecte de talent, en la personne de Jean-Louis Jolin. Il a réalisé des esquisses très intéressantes que j’ai fait parvenir au maire de Metz. Je crois qu’il faut que la population s’empare de ce projet. Il est vital et urgent pour l’avenir de Metz. Le centre-ville stagne depuis la réalisation du Centre Saint-Jacques dans les années 1970. Si nous ne répondons pas aux attentes des touristes de Pompidou, ce sera une catastrophe. Il faut agir et vite, pour saisir cette opportunité. L’armée va progressivement quitter l’agglomération messine. Il faut lui demander de libérer la caserne Ney pour s’installer dans d’autres casernes, plus difficiles à reconvertir. Je défendrai mon dossier avec force. Je serai le « veilleur de la place ». Celui qui va gêner ceux qui ne veulent pas bouger.

Article paru dans le Républicain lorrain, le 2 avril 2009.